Titre de séjour
5.
Demandeur d'asile, réfugié politique, personne admise
à l'asile territorial, apatride
6. La situation irrégulière
7. Les démarches : Où se renseigner ?
Avant-propos
L'évolution
des politiques relatives à l'entrée, au séjour
et au droit d’'asile a accru et accroît encore de manière
considérable les restrictions au droit au séjour.
En outre, l'apréciation du préfet (pouvoir discrétionnaire)
est aussi introduite dans ce qui est qualifié de « plein
droit » par la loi. L'accès à un titre de séjour
dépend donc de très nombreux facteurs : origine nationale,
situation personnelle, familiale, travail, entrée régulière
ou irrégulière sur le territoire, durée de séjour,
intégration, existence ou non de séjours précédents
et de mesures d'éloignement (renvoi à la frontière
effectif ou non), etc
Un conseil : contactez une association avant toute démarche
auprès de la préfecture !
1.
Qu'est-ce qu'un titre de séjour ?
La
possession d' un titre de séjour est obligatoire pour toute personne
étrangère âgée de plus de 18 ans qui souhaite
séjourner en France et qui doit en déposer la demande
après l'expiration d'un délai de trois mois depuis son
entrée sur le territoire français. Ce titre vous permet
de rester en France plus de trois mois après votre entrée
sur le territoire.
Vous
en êtes dispensé si :
-
vous
avez moins de 18 ans
-
vous
êtes membre des missions diplomatiques ou consulaires
-
vous
restez moins de trois mois en France
2. Les différents types de titres de séjour
Il
existe plusieurs types de titres de séjour. Ils diffèrent
selon les pays et votre situation personnelle et familiale. Leur durée
de validité varie selon les cas : inférieure à
un an, un an, 10 ans.
-
Si
vous êtes Algérien, vous pouvez obtenir selon votre situation
:
-
un certificat de résidence de 10 ans, renouvelable de plein
droit
- un certificat de résidence d’un an, renouvelable ;
il porte les mentions « salarié »,
visiteur », « étudiant »
selon les cas.
- une autorisation provisoire de séjour excédant rarement
6 mois, renouvelable
-
Si
vous êtes ressortissant d’un autre pays, vous pouvez demander
selon les cas :
-
une
carte de résident de 10 ans renouvelable de plein droit
-
une
carte de séjour temporaire d’un an maximum renouvelable ;
elle porte les mentions « salarié »,
« visiteur », « étudiant »,
« commerçant artisan agriculteur industriel »,
« scientifique », « artiste interprète »
et « vie privée et familiale » selon
les cas dont la situation de regroupement familial.
-
une
autorisation provisoire de séjour excédant rarement
6 mois, renouvelable
-
un
titre de séjour mention « retraité »
3.
Les droits conférés par le titre de séjour
Vous
pouvez travailler si vous avez les titres de séjour suivants :
-
Carte
de résident (certificat de résidence de 10 ans pour
les Algériens)
-
Titre
de séjour mention « salarié »,
« commerçant artisan industriel »,
« agriculteur » « vie privée
et familiale ».
-
Titre
de séjour « étudiant » :
à certaines conditions
-
Autorisations
provisoires de séjour : à certaines conditions
Si vous avez un titre de séjour « visiteur »,
vous ne pouvez pas exercer une profession soumise à autorisation.
Il
existe des autorisations provisoires de séjour sans autorisation
de travail.
L'accès
aux droits de la protection sociale (logement, santé, prestations
sociales et familiales) dépend et de la régularité
ou pas du séjour et de la durée de validité du
séjour.
Vous
trouverez des informations sur les sites suivants :
Durée
du titre de séjour et renouvellement
-
Une
première demande doit être déposée au
guichet de la préfecture dont dépend le domicile de
la personne,
-
Une
demande de renouvellement doit être formulée dans un
délai de deux mois précédent l'expiration du
titre de séjour et peut être effectuée par voie
postale (le recommandé avec accusé réception
est à privilégier)
-
Une
demande de changement de statut doit être déposée
au guichet de la préfecture dont dépend le domicile
de la personne.
De
manière générale, les conditions de renouvellement
sont identiques aux conditions de délivrance.
-
Carte
de résident ou certificat de résidence : durée
de 10 ans
-
Titre
de séjour mention « salarié »,
« commerçant artisan industriel »,
« agriculteur » « vie privée
et familiale », « étudiant » :
durée d’un an
-
Autorisations
provisoires de séjour : durées extrêmement
variables (de quelques jours à six mois) : conditions
de délivrance et de renouvellement qui sont imprévisibles.
4. Acquisition de la nationalité française par une personne
étrangère majeure
Elle
peut s'effectuer selon quatre modalités :
Conditions
Le conjoint étranger ou apatride d'un Français peut acquérir
la nationalité française par déclaration après
un délai de deux ans à compter du mariage.
A la date de la déclaration, la communauté de vie ne doit
pas avoir cessé et le conjoint doit avoir conservé sa
nationalité française.
Le délai de communauté de vie est porté à
trois ans lorsque le conjoint étranger, au moment de la déclaration,
ne justifie pas avoir résidé de manière ininterrompue
pendant au moins un an en France à compter du mariage.
Le conjoint étranger doit également justifier d'une connaissance
suffisante, selon sa condition, de la langue française.
Démarches
Pour faire la déclaration, le demandeur doit s'adresser :
- en France, au tribunal d'instance dont dépend son domicile,
- à l'étranger, au consulat de France.
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de la page
Conditions
Les
étrangers demandant à être naturalisés doivent
justifier de leur assimilation à la communauté française,
notamment par une connaissance suffisante, selon leurs conditions, du
français et des droits et devoirs conférés par
la nationalité française.
Ils
doivent également être de bonnes vie et moeurs.
La
condition de connaissance du français ne s'applique pas aux réfugiés
politiques et apatrides résidant régulièrement
en France depuis quinze ans au moins et âgés de plus de
70 ans.
Condition
de stage
Le
ressortissant étranger doit justifier d'une résidence
habituelle en France pendant les cinq ans précédant le
dépôt de la demande (condition de stage).
La
condition de stage est réduite à deux ans :
L'étranger
peut être naturalisé sans condition de stage :
s'il
est mineur étranger d'un parent ayant acquis la nationalité
française
s'il
est le conjoint ou l'enfant majeur d'une personne qui acquiert ou
qui a acquis la nationalité française
s'il
a accompli des services militaires dans l'armée française
s'il
est ressortissant d'un Etat sur lequel la France a exercé sa
souveraineté, un protectorat, un mandat ou une tutelle
s'il
a le statut de réfugié, sur présentation de justificatif,
s'il
est ressortissant d'un Etat dont l'une des langues officielles est
le français et que le français est sa langue maternelle
ou s'il a été scolarisé au moins cinq ans dans
un établissement enseignant en langue française
s'il
a rendu des services exceptionnels à la France ou si
sa naturalisation présente un intérêt exceptionnel
pour la France.
Qui
peut la demander ?
Un
ressortissant étranger peut demander à être naturalisé
français s'il est majeur.
Naturalisation
La
naturalisation française peut être accordée, sur
proposition du ministre des Affaires étrangères, à
tout étranger francophone qui en fait la demande et qui contribue
par son action émérite au rayonnement et à la prospérité
de la France.
Le
décret de naturalisation sera accordé après avis
du Conseil d'Etat sur rapport motivé du ministre.
Cas
des militaires étrangers : Le militaire étranger
bénéficie d'une procédure spécifique d'organisation
de la nationalité française par décret sur proposition
du ministre de la Défense. Il doit être étranger
engagé dans les armées françaises blessé
en mission au cours ou à l'occasion d'un engagement opérationnel
et s'il en fait la demande.
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de la page
Par
réintégration par décret
Bénéficiaires
Ce sont les personnes qui ont possédé la nationalité
française et qui l'ont perdue.
Un
étranger peut demander la réintégration à
tout âge s'il a eu la nationalité française par
le passé et qu'il l'a perdue.
La
condition de stage n'est pas exigée s'il a fixé son domicile
en France.
Les enfants de 16 à 18 ans peuvent demander la réintégration
eux mêmes sans autorisation parentale.
Les
parents doivent la demander pour leurs enfants de moins de 16 ans.
Effet
sur les enfants mineurs
Lorsque l'un des parents est réintégré dans la
nationalité française par décret, les enfants mineurs
deviennent français de plein droit s'ils résident habituellement,
ou alternativement en cas de divorce, avec ce parent.
Le nom des enfants doit être mentionné dans le décret.
Conditions
La réintégration par décret est soumise à
certaines conditions.
Les étrangers demandant à être réintégrés
doivent justifier de leur assimilation à la communauté
française, notamment par une connaissance suffisante, selon leurs
conditions, du français et des droits et devoirs conférés
par la nationalité française.
Ils doivent également être de bonnes vie et moeurs.
La condition de connaissance du français ne s'applique pas aux
réfugiés politiques et apatrides résidant régulièrement
en France depuis quinze ans au moins et âgés de plus de
70 ans.
Déroulement
de la procédure
La procédure de réintégration par décret
est la même que celle de la naturalisation.
Le demandeur doit s'adresser : à la préfecture de son
département, ou à Paris, à la préfecture
de police, ou dans un consulat français s'il réside à
l'étranger.
Il recevra un formulaire spécial à remplir.
Les pièces à fournir pour établir son dossier y
sont indiquées. Les documents rédigés en langue
étrangère doivent être accompagnés de leur
traduction par un traducteur agréé.
Il peut également demander la francisation de ses nom et prénoms.
Il doit, le cas échéant, remettre la déclaration
conjointe de choix de nom.
Dossier
de demande
Lors du dépôt de sa demande accompagnée des pièces
nécessaires, le demandeur recevra un récépissé
daté.
Une enquête est effectuée par la police ou par la gendarmerie
et porte sur la conduite et le loyalisme du postulant. Elle peut être,
éventuellement, complétée par une consultation
des organismes consulaires et sociaux.
Après l'entretien individuel, l'agent de la préfecture
ou du consulat établi un compte rendu constatant le degré
d'assimilation de l'étranger à la communauté française,
et, selon sa condition, son niveau de connaissance des droits et devoirs
conférés par la nationalité française et
de sa connaissance de la langue française.
Son dossier est transmis au ministre chargé des naturalisations.
Ce dernier peut, s'il estime utile, effectuer une enquête complémentaire
: portant sur la conduite et le loyalisme du demandeur, ou/et sur l'état
de santé du demandeur.
L'étranger doit signaler au service ayant reçu la demande
tout changement de résidence et toute modification intervenue
dans sa situation familiale.
Réponse
à la demande de réintégration
Elle doit intervenir dix-huit mois au plus tard après la date
du récépissé qui lui a été remis.
Ce délai peut être prolongé, une seule fois, de
trois mois par décision motivée.
Demande
de réintégration acceptée
La décision de réintégration prend la forme d'un
décret publié au Journal officiel. Le demandeur est informé
par la préfecture, ou par l'autorité consulaire s'il réside
à l'étranger, qui lui remet un exemplaire du décret
(ampliation) et une copie des actes d'état civil.
Ses enfants mineurs au jour du décret deviennent français
en même temps que lui à condition de résider avec
lui et de figurer dans le décret.
Pour prouver sa nationalité française, il peut présenter
l'ampliation du décret, un exemplaire du Journal officiel où
le décret a été publié, l'acte de naissance
sur lequel figure la mention du décret.
Mentions du décret
Sur sa demande, les mentions relatives à la nationalité
sont portées sur les extraits d'acte de naissance et sur le livret
de famille.
Demande
non acceptée
L'intéressé est averti que sa demande est irrecevable,
ajournée ou rejetée.
Cette décision doit être motivée.
Si la demande a été ajournée, à l'issue
du délai mentionné dans la décision, il peut présenter
une nouvelle demande si les conditions nécessaires sont remplies.
Lorsque la demande est irrecevable, il peut déposer une nouvelle
demande dès que les motifs de l'irrecevabilité ont disparu.
Recours :
Pour contester la décision de refus, il peut, dans le délai
de deux mois suivant la notification du refus, soit déposer un
recours gracieux auprès du ministre chargé des naturalisations,
soit exercer un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal
administratif de Nantes.
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de la page
Par
réintégration par déclaration
Personnes
concernées
Si la personne a perdu la nationalité française en raison
du mariage avec un étranger ou de l'acquisition volontaire d'une
nationalité étrangère, elle peut être réintégrée
dans la nationalité française par déclaration.
Elle doit avoir conservé ou acquis des liens manifestes avec
la France, notamment d'ordre culturel, professionnel, économique
ou familial.
Déroulement
de la procédure
Le demandeur doit s'adresser au tribunal d'instance de son domicile
ou au consulat français à l'étranger, celui-ci
lui indiquera les pièces à fournir.
Il doit faire la déclaration en deux exemplaires. En déposant
le dossier complet, il reçoit un récépissé
daté.
Il peut également demander à franciser ses nom et/ou prénoms.
Si les conditions légales sont remplies, une copie de la déclaration
revêtue de la mention de l'enregistrement lui est remise.
Cette copie est une preuve de sa nationalité et lui sert à
faire établir un certificat de nationalité française,
puis une carte d'identité.
Les déclarations enregistrées prennent effet à
la date de la souscription.
Refus
d'enregistrement
Le ministre de la justice (déclarations souscrites à l'étranger)
ou le juge d'instance peuvent refuser d'enregistrer les déclarations
ne satisfaisant pas aux conditions légales.
La décision de refus est motivée et doit intervenir six
mois au plus tard après la date de délivrance du récépissé.
Ce délai est porté à un an pour les déclarations
à raison du mariage.
Contester
le refus d'enregistrement
Le demandeur peut contester le refus d'enregistrement devant le tribunal
de grande instance dans le délai de six mois à compter
de la notification. L'enregistrement peut encore être contesté
par le ministère public, en cas de fraude ou de mensonge, dans
le délai de deux ans à compter de leur découverte.
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de la page
Effets
de la nationalité
.
Acquisition de la nationalité française
. Vous avez acquis la nationalité française par déclaration,
naturalisation, manifestation de volonté.
. L'acte de naissance est dressé par le service central de l'état
civil si vous êtes né à l'étranger - Adressez-vous
au service central de l'état civil (ministère des Affaires
étrangères) pour vous le procurer.
. Recensement pour l'appel de préparation à la défense :
vous avez acquis la nationalité française (naturalisation,
réintégration...) entre votre 16e et votre 25e anniversaire :
vous devez vous faire recenser avant la fin du premier mois suivant
la date d'acquisition de la nationalité française, ou
de la notification de cette acquisition.
. Carte d'électeur : vous pouvez vous faire inscrire sur
les listes électorales même en dehors des périodes
de révision et vous pourrez voter dans l'année.
Vous devez toutefois déposer votre demande dix jours au minimum
avant le scrutin.
. Pour les démarches, il convient de s'adresser :
au service central de l'état civil du ministère
des Affaires étrangères, à la mairie de votre domicile,
au bureau du service national dont dépend votre domicile.
Catégories
de personnes exclues
Ne
peuvent devenir françaises par naturalisation les personnes qui
ont fait l'objet d'un arrêté d'expulsion ou d'interdiction
du territoire, sont en situation irrégulière, ont été
condamnées pour crimes ou délits constituant une atteinte
aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme,
ont été condamnées à une peine supérieure
ou égale à six mois de prison sans sursis.
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5. Demande d' asile, statut de réfugié, apatridie
Le
dépôt d'une demande d'asile en préfecture
Il
est soumis à la seule condition que le demandeur puisse présenter
une domiciliation postale (la sienne propre, ou celle d'une association
agrée auprès de la préfecture). Sauf cas particuliers,
le demandeur se verra remettre un formulaire de demande d'asile et une
APS valable 1 mois.
Toutefois,
la préfecture refusera de délivrer une APS (autorisation
provisoire de séjour) dans les cas suivants :
-
l'examen de la demande d'asile relève de la compétence
d'un autre Etat, en application du règlement européen
dit de Dublin II en date du 18 février 2003 et relatif à
la détermination de l'Etat membre responsable de l'examen d'une
demande d'asile
-
le demandeur est ressortissant d'un pays que l'OFPRA ne considère
plus comme présentant des risques particuliers de persécutions
(clause de cessation se référant à l'article 1C5
de la convention de Genève. A ce jour la liste comprend le Bénin,
la Bulgarie, le Cap Vert, le Chili, la Hongrie, la Pologne, la République
Tchèque, la Roumanie, la Slovaquie). Sont également concernés
les ressortissants de pays d'origine sûrs.
- la présence en France du demandeur constitue une menace grave
à l'ordre public.
-
la demande d'asile repose sur une fraude délibérée,
constitue un recours abusif aux procédures d'asile ou ne vise
qu'à faire échec à une mesure d'éloignement.
Dans
ces trois derniers cas, l'intéressé pourra néanmoins
demander l'asile selon une procédure dite prioritaire ne donnant
pas droit au séjour.
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de la page
Procédure
La
préfecture procède à une prise d'empreintes du
demandeur qu'elle transmet au fichier européen Eurodac ainsi
qu'à l'OFPRA
(Office français de protection des
réfugiés et apatrides). Si l'intéressé
remplit les conditions énumérées plus haut, il
reçoit une APS valable
1 mois.
Il
convient alors de remplir le formulaire de demande d'asile en français,
de le signer, d'y joindre 2 photos d'identité, tous les documents
d'identité et/ou de voyage en possession du demandeur, la photocopie
de l'APS et d'envoyer le tout à l'OFPRA dans un délai
de 21 jours. La préfecture délivre avec le formulaire
une notice explicative rédigée en français. Cette
notice est désormais disponible sur notre site en russe, serbo-croate,
turc, tamoul, et arabe.
A
la réception du dossier, l'OFPRA adresse au demandeur, une "lettre
d'enregistrement" qui lui permet notamment de bénéficier
d'un récépissé constatant le dépôt
d'une demande d'asile, valable 3 mois et renouvelable jusqu'à
la décision de l'OFPRA et éventuellement de la Commission
des Recours des Réfugiés.
Lors
du premier renouvellement du récépissé, le demandeur
d'asile devra présenter à la préfecture un justificatif
de son lieu de résidence.
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L'instruction
de la demande
La
loi fait obligation à l'Office de procéder à l'audition
des demandeurs d'asile sauf dans 4 cas de figure :
l'Office
s'apprête à prendre une décision positive à
partir des éléments en sa possession, le demandeur a la
nationalité d'un pays pour lequel ont été mises
en Suvre les stipulations de l'article 1C5 de la convention de Genève,
les éléments fournis par le demandeur à l'appui
de sa demande sont manifestement infondés, des raisons médicales
interdisent de procéder à une audition.
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de la page
C'est
l'officier de protection instructeur chargé de la mission centrale
de l'OFPRA, à savoir l'instruction de la demande d'asile, qui
convoque le demandeur à un entretien. L'instruction de la demande
se fonde sur les cinq motifs de l'article , alinéa 2 de la convention
de Genève, sur l'article L 711-1 du code de l'entrée et
du séjour des étrangers et du droit d'asile et sur le
préambule de la Constitution. L'entretien a donc pour but de
confronter le récit de l'intéressé à la
situation de son pays d'origine, puis de mettre en regard ses déclarations
aux textes relatifs au droit d'asile.
L'entretien
a lieu à l'OFPRA et se fait en présence, si nécessaire,
d'un interprète mis à sa disposition par l'Office. L'officier
de protection et l'interprète sont soumis au devoir de confidentialité
et de réserve.
A
l'issue de l'entretien, l'officier de protection instructeur rédige
un compte-rendu suivi d'une proposition de décision prenant en
compte tous les éléments du dossier. Cette proposition
est ensuite soumise à la validation de son chef de section.
La
décision est expédiée à l'intéressé
par courrier recommandé.
- S'il s'agit d'un accord, le demandeur est alors placé
sous la protection de l'Office.
- S'il s'agit d'un rejet, il peut faire appel de la décision
auprès de la Commission des Recours des Réfugiés
dans un délai d'un mois à compter de la date à
laquelle il réceptionne son courrier chez lui ou au bureau de
poste.
Le
réexamen
Le
demandeur qui a vu sa demande rejetée peut solliciter le réexamen
de celle-ci. Il doit cependant présenter de nouveaux éléments
factuels intervenus après la décision de l'Office ou de
la CRR.
La démarche à accomplir est identique
à celle de la demande initiale. Il en est de même en ce
qui concerne les conditions de séjour.
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de la page
6. La situation irrégulière
Etre
en situation irrégulière, c'est ne pas être en possession
d'un titre de séjour.
Contrairement
à ce que l'on croit trop souvent, les étrangers en situation
irrégulière ou précaire sur le territoire français
ont des droits.
Se
référer à la note pratique « Sans-papiers
mais pas sans droit » du GISTI (3ème édition, juin
2004 ): http://www.gisti.org/doc/publications/2004/sans-papiers/index.html).
Elle
a pour vocation d'inciter à faire valoir ces droits car veiller
à la promotion des droits des sans-papiers c'est agir en faveur
de l'égalité de traitement et c'est promouvoir l'État
de droit. Ce document est une invitation à ce combat citoyen. Les
différentes rubriques, sous forme de fiches synthétiques,
vont être mises en ligne progressivement
Présentation
de la note
Comment
utiliser cette brochure ?
Séjour irrégulier, aide aux sans-papiers et secret professionnel
Avertissement - à lire avant toute démarche
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de la page
Santé
Le
droit aux soins et à la prise en charge de ces soins pour les étrangers
sans papiers ou en situation précaire de séjour est présenté
dans les deux rubriques suivantes :
. Assurance maladie
. Aide médicale Etat
Centres
de prévention et de dépistage
Les sans-papiers ont le droit d'accéder aux dispositifs gratuits
de santé publique assurant la prévention et le dépistage
de certaines maladies.
Interruption
volontaire de grossesse
Depuis 2000, l'IVG est accessible à toutes les femmes, sans condition
de séjour ou de durée de résidence.
Famille
Mariage
Le droit de se marier est un droit fondamental. Aucune condition de régularité
de séjour ne peut être exigé.
Pacte
civil de solidarité (PaCS)
Le droit de se pacser n’'est soumis à aucune condition de
régularité de séjour.
Concubinage
Un sans-papier peut obtenir une déclaration de vie maritale en
cas de concubinage (ou union de fait).
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de la page
Scolarité
Tous
les enfants ont le droit d'aller à l'école.
Aide
sociale à l'enfance (ASE)
Les prestations de l'aide sociale à l’'enfance sont sans
condition de régularité de séjour, ni de résidence.
Protection
maternelle et infantile (PMI)
La consultation gratuite dans un centre PMI est ouverte à tous.
Garde
des enfants
L'accès aux crèches n’est pas conditionné à
la régularité du séjour.
Travail
Assurance
accident du travail
Un travailleur sans papiers est couvert par l'assurance accident du travail.
Indemnisation
pour travail illégal
Un travailleur sans papiers et non déclaré n'est pas privé
pour autant des droits liés à son travail.
Vieillesse
Retraite et pensions aux personnes âgées
La régularité de séjour et/ou la résidence
en France ne sont pas nécessaires pour liquider et percevoir la
plupart des avantages retraite.
Hébergement
Aucun
titre de séjour ne peut être exigé pour l'accès
et la prise en charge des frais dans les structures d'hébergement
pour les personnes en détresse sociale (centre d'hébergement
d'urgence, hôtels sociaux, CHRS, établissements d'accueil
mère-enfants).
Justice
Les
sans-papiers peuvent accéder à l'aide juridictionnelle sous
certaines conditions.
Prestations
familiales
Les prestations familiales sont destinées à compenser
la charge de l'entretien et l'éducation d'un enfant. Dans certaines
hypothèses limitées, il y a possibilité pour un
parent sans-papiers d'obtenir des prestations familiales.
Prestations
sociales des collectivités locales
La plupart des collectivités locales (communes, départements,
régions) ont décidé de leur propre initiative de
créer des aides ou des prestations sociales particulières.
Certaines de ces collectivités locales n'exigent aucune condition
de régularité de séjour.
Vie
quotidienne
Toute
personne, avec ou sans titre de séjour, a le droit d'avoir un
compte bancaire.
Les autorités organisatrices de transport urbain de voyageurs
ont obligation d'offrir des réductions tarifaires d'au moins
50 % aux personnes dont les ressources sont égales ou inférieures
au plafond de la couverture maladie universelle complémentaire
et ce quel que soit le lieu de résidence de l'usager.
Droits
au cours d' un contrôle d'identité
Les sans-papiers sont particulièrement visés et menacés
par les contrôles d'identité. Il est important de bien
connaître ses droits en matière de contrôle d'identité,
ce qui peut permettre d'éviter les pires conséquences.
Droit
d'association et droit syndical
Si l'on ne devait donner qu'un seul conseil aux étrangers sans
papiers ou en situation administrative précaire, ce serait celui
de ne pas rester seul et de rejoindre les collectifs, associations ou
syndicats. C'est concrètement le meilleur moyen de faire valoir
ses droits, de mieux connaître la société française,
d'être reconnu par elle et finalement de défendre la citoyenneté
et l'État de droit.
7.
Les démarches : où se renseigner ?
Associations nationales
le GISTI ( Groupe
d'information et de soutien aux immigrés) http://www.gisti.org/
CIMADE (Service oecuménique
d'entraide): http://www.cimade.org/
MRAP (Mouvement contre
le racisme et pour l'amitié avec les peuples) : http://www.mrap.asso.fr/
FTDA
(France terre d'asile : http://www.ftda.net/
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